Gzi timettiyin n Tferka Ugafa

Aux portes du désert, à Zagora, des familles entières restent plusieurs jours sans eau du robinet depuis le début de l’été et fustigent la culture de la pastèque.

On les appelle les « manifestations de la soif » : dans le sud du Maroc, des habitants protestent régulièrement contre les coupures d’eau récurrentes. A Rabat, la question a été érigée en priorité et le roi s’est lui-même inquiété de la « sécurité hydrique » du pays. « Vivre sans eau est un enfer ! », souffle Atmane Rizkou, président de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) à Zagora, la principale ville du sud marocain frappée par cette « crise de l’eau ». « La situation est critique, c’est une souffrance quotidienne pour les habitants », s’indigne également Jamal Akchbabe, président de l’Association des amis de l’environnement de Zagora, joint par téléphone.

Située aux portes du désert, Zagora, localité de plus de 30 000 habitants, se trouve à près de 700 km de Rabat, par-delà les massifs de l’Atlas. Depuis le début de l’été, « des familles restent plusieurs jours sans eau du robinet, d’autres n’y ont droit que quelques heures par jour », affirme M. Akchbabe. « Cette eau est en plus imbuvable, alors les gens achètent de l’eau potable vendue dans des bidons », ajoute-t-il.

« Répression, insultes, humiliation »

Pour se faire entendre, les habitants de Zagora ont organisé ces derniers mois plusieurs manifestations pacifiques, d’abord tolérées par les autorités. Mais, le 24 septembre, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser une marche et ont interpellé sept personnes, poursuivies pour « participation à une manifestation non autorisée », indique le responsable local de l’AMDH.
En savoir plus sur : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/13/dans-le-sud-marocain-des-manifestations-de-la-soif-contre-les-penuries-d-eau_5200650_3212.html

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